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Jack Kerouac
Un rêve américain au temps d’Hiroshima ![]()
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![]() ![]() ![]() "… Il est quelque indécence à traquer la personnalité d’un homme dans ses méandres les plus intimes. Elle éclate sur l’écran, sans voyeurisme néanmoins, dans ce qu’elle a de plus intense. Le film, qui ne manque pas de qualités poétiques et esthétiques, tantôt vibre aux accents endiablés du jazz, tantôt se perd dans le spleen langoureux du blues. Comme l’homme, comme l’œuvre, il hésite entre enthousiasme et déréliction. La musique omniprésente se coule dans les moindres recoins de la vie de l’écrivain pour révéler sa solitude dans les lumières et les couleurs des grandes métropoles américaines comme devant l’immensité des déserts (…) Le talent du réalisateur tutoie celui de l’écrivain pour une empathie plus étroite. Le document touche par les accents de vérité qui crient la souffrance d’un homme. Les commentaires sont à la mesure rythmique de la musique et des angoisses du poète beat qui se noie dans les paradis artificiels comme une certaine idée du monde s’est perdue dans les fumées d’Hiroshima…"
"…Ceux qui doutent de leur vie et de leurs amours, ceux qui vivent dans la quête d’un impossible ailleurs, ceux-là se précipiteront sur le centième numéro d’ "Un siècle d’écrivains". Avec "Jack Kerouac, un rêve américain au temps d’Hiroshima", Eric Sarner et Michel Viotte ont réussi la gageure de portraiturer cet "enfant terrifié" de la littérature américaine. En évitant l’égrènement biographique, en télescopant sons, musiques, entretiens – dont celui, sublime, de Radio Canada en 1967 – et images de la route, du désert et des villes, écriture et réalisation du film collent au plus près du sens et du rythme de l’œuvre du « pape » de la Beat Generation." "Visiteur éphémère qui a donné un souffle neuf aux Etats-Unis de l’après Hiroshima, Kerouac n’en demandait pas tant. Pour sa 100ème, "Un siècle d’écrivains" réussit un portrait extraordinairement vivant et rythmé – très jazzy – de ce mythe de la culture américaine, vagabond inspiré et inspirateur d’un mouvement culturel où il ne se reconnaissait pas. Il rit aux éclats, fume, lit des passages de "Sur la route", et, ce faisant, semble proche à l’extrême."
"… Ce portrait du "visiteur éphémère" devenu malgré lui le mythe d’une génération, la "beat generation", calque la géographie de l’Amérique : les villes scintillantes où la nuit devient brume, les grands espaces de l’Ouest où le clochard céleste fuit ses angoisses en renouant avec le rêve fou des pionniers. De cette époque, il ne reste que quelques photos : les archives télé n’apparaissent qu’à partir de 1957, date de publication de "Sur la route", écrit dix ans auparavant. Aussi, ce ne sont pas ici les images qui donnent à sentir un personnage nourri d’obsessions, de fougues joyeuses et de cauchemars, mais davantage la bande sonore, vivante et audacieuse : il y a les lectures de Jacques Bonnafé, sa voix sourde même quand elle est furieuse, la musique de Charlie Parker, les sons de la ville, le commentaire minutieux. Cet empilement emprunte toutes les gammes de la douceur et de la brutalité…"
"Pour la 100e de cette série littéraire, un excellent portrait qui nous permet d’aller à la rencontre d’un écrivain peu connu."
"… Michel Viotte et Eric Sarner content la vie intime de Jack Kerouac dans ce remarquable portrait de la série "un siècle d’écrivains" (…) Les images pittoresques de l’Amérique se superposent à l’existence de celui qui est demeuré comme le porte-parole le plus écouté de la "Beat Generation"."
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