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Avignon
Cour d’honneur et champs de bataille ![]()
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![]() ![]() ![]() "Une déclaration d’amour aux arts de la scène, doublée d’une interrogation sur les enjeux du théâtre et sa place dans la société."
"Partant des querelles qui ont violemment divisé, l’année dernière, une partie des artistes, du public et de la critique, Michel Viotte et Bernard Faivre d’Arcier (directeur du Festival jusqu’en 2003) content la genèse et l’histoire d’Avignon, entre archives souvent magnifiques et nombreux entretiens."
"Le Festival d’Avignon fête sa soixantième édition. A cette occasion, le documentaire "Cour d’honneur et champs de bataille", de Bernard Faivre d’Arcier et Michel Viotte, mêle souvenirs des grands moments et interrogations sur l’avenir du théâtre et des formes artistiques… Outre le plaisir de revoir à l’écran ces mises en scène splendides, le film offre une réflexion sur le rôle même du Festival d’Avignon. L’ancien directeur défend la place faite à la radicalité artistique, l’ouverture aux artistes étrangers et le frottement entre les différents genres – théâtre, danse, cinéma, arts plastiques…"
"… Un montage plutôt stimulant pour illustrer une double thèse. Avignon, d’une part, depuis la fondation par Jean Vilar en 1947 jusqu’à l’édition 2005 qui fit couler tant d’encre polémique, est le lieu de la modernité théâtrale la plus radicale. Les extraits des principaux spectacles de cette audace, le "Macbeth" sur plateau nu de Vilar, la "Messe pour le temps présent" de Béjart introduisant la danse dans le Palais des Papes en 1966, le Living Theatre du happening politique de 1968, le "Einstein on the beach" de Bob Wilson réinventant la dramaturgie au cœur des seventies, les spectacles de Mnouchkine, Chéreau, Brook, Vitez ensuite, ceux de Bond, des Allemands et Flamands depuis, tous ont suscité débats, polémiques, emballements comme hurlements. Et ce sont ces successives batailles qui, seconde thèse du film, ont construit le Festival d’Avignon comme l’espace indispensable du forum et de l’opinion publique. Aux extraits des spectacles se substituent les rencontres et les plans de foule d’une ville prise d’assaut par le théâtre comme acteur citoyen. En ce sens, Avignon est indispensable : car on s’y rassemble pour mieux se diviser."
"… Ce sont les (presque) soixante années qui se sont écoulées depuis l’intuition géniale du créateur du Festival d’Avignon que parcourt "Cour d’honneur et champs de bataille", le documentaire signé Michel Viotte et Bernard Faivre d’Arcier, diffusé par Arte. Pour les amoureux des tréteaux, le plaisir est au moins double. Visuel, grâce aux archives qui accompagnent le propos. Intellectuel, par les commentaires judicieux qui éclairent les enjeux esthétiques des étés avignonnais. Un entrecroisement d’images traitées chronologiquement et d’expériences personnelles qui donne à vivre de manière dynamique et compréhensible une histoire passionnelle et passionnante."
"… Dans cette rétrospective consacrée par Michel Viotte à cet événement culturel, Jean Vilar se souvient que, pour estimer ses aînés, son théâtre s’est inscrit en rupture avec leur réalisme… Revoir les images de ces années-là fait un choc, effectivement. Mais fort heureusement, ce "Cour d’honneur et champs de bataille" ne suit pas le fil d’une plate chronologie. Il tisse entre les dates et les témoignages un réseau de correspondances qui plaident pour la nécessité des petites révolutions du regard qui secouent quasi chaque été le public fervent d’Avignon… Ce documentaire signé Michel Viotte et Bernard Faivre d’Arcier, longtemps directeur du Festival d’Avignon, semble avoir été fait pour éteindre le feu passionnel soulevé par la rude programmation 2005 établie par Vincent Baudriller, Hortense Archambault et Jan Fabre, artiste associé de cette année-là. … Le débat continue. En tout cas, Bernard Faivre d’Arcier le souligne à juste titre : bon nombre de formes nouvelles ont trouvé peu à peu leur public, après avoir été sifflées. Le pire, c’est l’indifférence. Et qui ne se renouvelle pas, meurt. Le théâtre, et le Festival d’Avignon, sont condamnés au même bonheur : être vivant."
"… Si nul n’a oublié les scandales de l’an dernier – et notamment la polémique déclenchée par "L’histoires des larmes" du chorégraphe et plasticien Jan Fabre, l’excellent documentaire "Cour d’honneur et champs de bataille" a le mérite de ne pas alimenter en vain le feu de la controverse. Et de rappeler cette évidence : depuis sa création en 1947 par Jean Vilar, le Festival d’Avignon a toujours été un lieu de débats et de confrontations."
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