"Son parcours est connu, son engagement reconnu, et ce documentaire n’apprendra rien de bien nouveau à ceux qui depuis longtemps admirent le parcours de Jean Malaurie.
Il n’empêche ! Quel plaisir que de l’écouter réfléchir, en 2010, à son parcours de chercheur géographe et anthropologue, d’écrivain, et surtout d’homme à jamais marqué par sa rencontre avec les Inuits dans le Groenland. Et à jamais défenseur des minorités arctiques. "Je n’ai pas étudié les Inuits. J’ai été dressé à l’école de leur vie. Leur pensée s’est glissée dans la mienne à la recherche de cette primitivité à laquelle je voulais adhérer passionnément pour les comprendre. Ces hommes exemplaires furent mes maîtres. Ils m’ont contraint d’aller au bout de mon identité", indique-t-il en préambule du documentaire "Jean Malaurie, une passion arctique" de Michel Viotte.
Avant de retracer sa carrière de géographe physicien qui trouvera très vite "absurde" que l’homme ne soit pas au coeur de sa réflexion, avant de revenir sur l’urgence qui l’amena à créer en 1955 la collection "Terre Humaine" aux éditions Plon, Jean Malaurie revient brièvement sur sa jeunesse : lorsque, en 1942, comme tous les jeunes gens de 20 ans, il fut sommé de partir en Allemagne pour le service du travail obligatoire. "Pour moi, c’était intolérable. Ce que je savais, c’est que je ne voulais pas suivre le courant habituel", note-t-il. Il choisira donc la clandestinité : "C’était mon premier acte de résistance ; résister aux idées générales, réfléchir par moi-même", ajoute-t-il. Un parti pris qui l’a accompagné tout au long de sa vie, et dont ce documentaire rend très bien compte."
Le Monde, 1er mars 2010
"Et dire qu’au début, les Inuits adoraient Jean Malaurie, parce qu’il n’était pas venu pour les étudier, mais qu’il se préoccupait de géologie.
Erreur... Malaurie a vite délaissé les cailloux pour devenir anthropologue. Les Inuits n’ont jamais eu à s’en plaindre.
Ce documentaire retrace la vie d’un homme exceptionnel, toujours entre une banquise et un iceberg, même à 88 ans. Né à Mayenne, il s’installe seul dans le Grand Nord au début des années 1950. Il choisit Thulé, le village le plus au nord du monde, au Groenland. Il se rend compte que la civilisation Inuit est menacée, par l’exploitation industrielle, la mondialisation...
Il racontera la vie des Inuits dans "Les Derniers Rois de Thulé", avant de fonder la collection "Terre Humaine". Toute sa vie, il multiplie les initiatives pour aider les minorités arctiques.
Ce film passionne, notamment par les multiples images d’archives qu’il exploite. Et on ne se lasse pas d’écouter Jean Malaurie, homme disert et magnétique."
Ouest France, 7 mars 2010
"Un document dense et riche qui fait découvrir un homme passionnant."
TV Grandes Chaînes, 6 mars 2010
"Un portrait tout en intelligence et finesse de l’auteur des "Derniers Rois de Thulé"."
Télérama, 3 mars 2010